Prisonniers du Paradis, par Arto Paasilina

Le roman est traduit du finnois par Antoine Chalvin.

Un avion fait naufrage sur une île du Pacifique, en réchappent une trentaine de passagers dont 26 sage-femmes, un docteur, quelques bucherons... Le groupe parvient à trouver de quoi survivre : la chasse (malgré les gorilles ), la pêche ( malgré les requins), l'eau ( ils trouvent des sources ). Ils réussissent même à distiller de l'alcool à partir de feuille de palme. Le sens de la débrouille, le courage, la solidarité font qu'ils s'entraident entre-eux et qu'un équilibre s'installe au sein de la communauté. Mais l'armée indonésienne va détecter leur présence et les mitrailler ce qui les oblige à s'enfoncer encore plus dans la jungle. Ils se construisent des cabanes en hauteur pour éviter les attaques nocturnes. Les épreuves qu'ils traversent donnent lieu au renouvellement du suspense. On est tenu en haleine pendant tout le récit. On trouve aussi beaucoup de plaisir à lire les descriptions des paysages que fait l'auteur. C'est un roman qui étanche notre soif de dépaysement et d'exotisme. Sur un autre plan est menée une réflexion sur une organisation idéale d'une communauté coupée du monde.